Dernier roman des quatre apocalypses, La Forêt de cristal est paraît-il l’œuvre la plus réussie de J. G. Ballard. Superbes paysages, lumière mystérieuse et cristallisation, c’est ce qui vous attend dans ce roman d’anticipation.
Auteur : James Graham Ballard
Genre : science-fiction
Roman pour adultes
Résumé
Le docteur Edward Sanders se rend au Cameroun pour retrouver ses collègues, Max Clair et sa femme Suzanne, qui fut sa maîtresse. Une véritable aura de mystère règne à Mont Royal. À peine arrivé, le docteur Sanders se rend compte que la ville est anormalement sombre. Étrangement, la lumière semble émaner de la forêt. Celle-ci se situe tout près mais il semble difficile de s’y rendre. Il tente en vain d’obtenir des informations sur la forêt jusqu’au jour où il parvient finalement à y aller en empruntant le fleuve. Que va-t-il découvrir ?
Avis
Mon avis est plutôt mitigé. J’ai à la fois adoré les descriptions de l’environnement, que ce soit la forêt, les différents lieux ou encore les personnages, ainsi que le déroulement des actions, mais j’ai aussi détesté cette fin soudaine : j’en attendais une et j’ai l’impression qu’il n’y en a pas eu, mais que l’histoire s’est arrêtée net. Je pense que cela contribue pleinement à la réussite de l’œuvre mais je n’ai pas vraiment aimé. Je suis peut-être trop traditionnelle et j’aime bien avoir une explication claire. Cependant, une fin différente n’aurait sans doute pas donné au roman une telle qualité.
En bref
Pour les amoureux de la science-fiction et de l’anticipation.
Les + : Un joyau de la science-fiction.
Les – : Une fin décevante à mon goût.
Divers
Titre original : The Crystal World
Publication : 1966
J’ai lu la version rééditée (2008) traduite de l’anglais par Michel Pagel
Extrait de La Forêt de cristal :
« La Chrysler dans laquelle il avait vu Thorensen filait sur l’asphalte, ses pneus épais broyant la surface de cristal. Arrivée à vingt mètres de lui, elle s’arrêta brutalement, son moteur cala, et le propriétaire minier bondit à l’extérieur. Avec un cri, il fit signe à Sanders de rebrousser chemin sur la route – consistant à présent en un tunnel de lumière jaune et cramoisie formé par les sommets végétaux.
“Reculez ! Il y a une autre vague qui arrive !” Regardant autour de lui avec frénésie, comme s’il avait cherché quelqu’un, il s’élança au pas de course à la suite des soldats.
Le médecin se reposa près de la Chrysler. Un net changement marquait la forêt, comme à la tombée du crépuscule. »